ABYSSES

Abysses.

"Abysses" évoque notre réalité, celle-là même qui symbolise les conséquences du matérialisme qui nous enveloppe et s'est transformé en notre environnement perpétuel. C'est une ode à l'intelligence et à son déclin inéluctable. Les cités, avec leur urbanisme, en sont les expressions les plus spectaculaires et visibles.

"Abysses" représente la force de création, la puissance de vie, l'instinct de reproduction et l'immensité de l'ego. Il est également lié à toutes les distractions, les confusions mentales que nous subissons, les souffrances que nous créons sans cesse, dont nous nous délectons souvent, et que nous abandonnons avec peine.

Ces tourments mentaux, nous finissons par les désirer. Ce tumulte de sensations dont nous ne parvenons pas à discerner s'il est bénéfique ou néfaste devient addictif. La jouissance que nous en retirons nous impose constamment des œillères. Nous sommes terrifiés à l'idée d'être les futurs laissés pour compte d'une croissance qui nous promet toujours davantage de plaisir. Les images échangées grâce à nos mobiles déclenchent des ouragans d'égos mis en scène par une nouvelle société de désorientés.

Cependant, dans ce nouveau monde, il existe une iconographie de la beauté dans la laideur. La splendeur visuelle d'un coucher de soleil sur une ville asphyxiée.

À travers les séries "Submissions" et "Pandémonium ", je pose mon regard sur la réalité terrifiante et esthétique de nos villes. Tout ce théâtre qui nous est imposé et que nous acceptons comme inéluctable.

Abysses.

"Abysses" is our reality. It symbolizes the outcome of materialism that surrounds us and has become our permanent environment. It is an ode to intelligence and its inevitable decline. The cities, with their urban planning, are the most spectacular and visible expressions of it.

"Abysses" represents the force of creation, the power of life, the instinct of reproduction, and the excess of ego. It can also be linked to all the distractions, the mental confusions that we endure, the sufferings that we constantly fabricate, often delighting in them, only to abandon them with difficulty.

All these mental confusions, we eventually desire them. This clamor of sensations, where we struggle to discern whether they are beneficial or negative, becomes addictive. The pleasure we derive from it constantly blinds us. We are terrified of being the future casualties of a growth that will always offer us more pleasure. The images exchanged through our mobile devices unleash hurricanes of egos, staged by a new society of disoriented individuals.

In this new world, however, there exists an iconography of beautiful ugliness. The visual splendor of a sunset over a suffocated city.

In the series "Submissions" and "Pandemonium ," I cast my gaze upon the terrifying and aesthetic reality of our cities. All this theater that is imposed upon us and that we accept as inevitable.